Je prierai...

Mars accélère, Jupiter freine, et le trigone se déchaîne.

Cette gabare qui nous mène sur la rivière, on ne sait où, nous offre le voyage de mille éclosions de boutons de fleurs jaunes et vertes, butinées par des papillons bleus.

Au bord du rivage, nous amarrons, au début ou à la fin, tout dépend de notre ressenti, d'un sentier qui se nomme "le long chemin des certitudes inachevées". C'est écrit, sur le vieux panneau signalétique en bois, qui tient à peine debout. Un sentier inondé de ronces rampantes, accrochées à la mousse vertes, qui inciterait, même un peureux de la forêt, à se blottir dans sa douceur verte de l'espoir.

Tout de suite, sur notre gauche, une couleuvre nous semble avoir très chaud. Nous lui offrons un abri, à l'ombre du grand et vieux chêne. Ce nid est abrité par un gros rocher, un de ceux qui jonchent le sol, dans la continuité du chemin. De bohème en histoires merveilleuses, notre chemin découle au bord de la rivière et s'ouvre sur un pré, magnifique, à en perdre le souffle de notre flûte enchantée. Un grand Milan royal tournoie dans le ciel, il semble protéger le peuple Bohémien qui séjourne, ici, à perte de vue de tout homme qui, peut-être, voudrait les faire déguerpir.

Les planètes du Zodiaque sont belles et biens alignées, et pour un long temps. Je prierai...